Durant cette troisième République, le Sud-Kivu est l’une de ces rares provinces qui ont eu les personnalités dans l’appareil gouvernemental du pays.
À titre illustratif, c’est le cas du Président de l’Assemblée Nationale, le ministre de l’Économie, ministre des mines après les élections de 2006 durant le mandat du président honoraire, Joseph Kabila Kabange.
Des mandataires et jusqu’à ce jour, le président du sénat, ministre de budget, ministre de développement rural, tous appartenant à l’Union sacrée initié par le président en exercice de l’Union Africaine et chef de l’État Congolais, Félix Tshisekedi.
Selon certains analystes indépendants, une province regorgeant cette masse de personnalités mais demeure parmi les provinces reculées et non développées de la République.
Pour Lucien Buhendwa, le Sud-Kivu ne manque pas les ressources naturelles pour son développement, cependant il s’observe une forme d’esprits maléfiques qui bloquent son émergence. C’est entre autres : la haine, la jalousie, la cupidité, le népotisme, le tribalisme…
Au-delà de ces maux susmentionnés et les problèmes de leadership, il est également important de retenir le manque d’amour à la province, d’où les notables préfèrent investir à Kinshasa, regrette cet analyse indépendant.
Selon Lucien Buhendwa, c’est curieux d’entendre la propagande pour un dialogue creux et qui ne vise que des récupérations politiques.
“Il est fort à parier que les partisans du dialogue actuellement au Sud-Kivu, ont d’autres agendas cachés en lieu et place du problème lié au sous-développement de la province. Je me permets de définir le dialogue par sa finalité. Le dialogue a pour finalité de réduire la crise , résoudre un conflit et trouver une solution acceptable par tous. Je m’explique, le Sud-Kivu a actuellement plusieurs problèmes au-delà des problèmes d’ordre politique, sécuritaire et social. D’où j’estime qu’envisager actuellement un dialogue général ne va qu’en purer les choses”, analyse-t-il.
Il ajoute que dans les Hauts-plateaux et à Mwenga, parler d’un dialogue, c’est ne peut plus être pertinent que de parler pour le besoin de la cause d’un dialogue au Sud-Kivu en général.
“À mon avis, le dialogue à envisager au Sud-Kivu doit être échelonné, est doit réunir en premier lieu les forces vives uniquement. Encore faudra-t-il donner la forme audit dialogue. Il s’avère qu’il y a 4 formes de dialogue: -sous forme de consultations; -sous forme de forum;-sous forme institutionnelle; sous forme de publications et de débats ouverts. Je préfère revenir sur les explications de ces formes de dialogue ultérieurement”, ajoute-il.
Tout Sud-Kivucien épris par le développement, doit penser au remède pouvant sortir la province du bourbier. Cependant, une telle démarche demande la rationalité, la neutralité mais également la constance dans le jugement, conclut dans sa réflexion cet analyste indépendant, Chercheur en droit Constitutionnel et coordonnateur du mouvement citoyen la dynamique notre Sud-Kivu.
Claude Musengero