La question des violences sexuelles et celles basées sur le genre ne cesse de faire des débats dans le monde en général et entier et particulièrement en République démocratique du Congo.
S’enquérir de la situation des femmes victimes des violences sexuelles au Sud-Kivu et chercher les pistes de solution, c’est l’un des objectifs de la visite d’une délégation britannique à l’hôpital de Panzi à Bukavu ce mardi 4 octobre 2022.
Après des tours effectués dans différents bureaux et locaux de l’hôpital de Panzi où se trouvent les filles et femmes victimes des violences sexuelles, le ministre britannique d’Etat, Lord Ahmad, s’est dit étonné de constater que mêmes les enfants sont violées par les hommes.
Lors de sa visité dans des locaux, un constat amère s’est vuremarquer. C’est une fillette d’environs 4 ans qui avait été violée, regrette Lord Ahmad
Dans une conférence de presse organisée dans cet hôpital, le ministre britannique s’est posé la question de savoir qu’est-ce qui est entré dans les esprits des hommes pour violer mêmes les enfants.
Pour lui, en commettant des tels actes, les malfaiteurs devraient savoir qu’ils les font contre leurs sœurs, leurs filles ainsi que leurs mères.
Tout en invitant tout le monde à jouer un rôle de protéger les femmes, le représentant du premier ministre britannique à Bukavu, Lord Ahmad, pense qu’avec la collaboration de la fondation Panzi à travers le prix Nobel de la paix, le docteur Dénis Mukwege, ils travailleront ensemble pour lutter contre ces violences sexuelles.
Pour ce faire, le Royaume-Uni compte organise une conférence internationale sur la question des violences sexuelles, du fait que cette question ne touche pas seulement la république démocratique du Congo mais le monde entier.
Le prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege, renseigne que la présence de la délégation britannique en RDC précisément à Panzi est un message fort pour les victimes. De ce fait, il compte sur l’implication du gouvernement britannique pour voir les violences sexuelles finissent.
En détruisant la femme on détruit le tissus social, on détruit toute une capacité économique et surtout sont les enfants qui seront les premières victimes du fait que leurs mères seront incapables de bien les prendre en chargé, a fait savoir le médecin directeur de l’hôpital de Panzi, Mukwege.
« Parmi les victimes que vous avez vu, certaines ont été violées à peine quelques mois, d’autres l’ont été maintenant pour la seconde fois. Vous avaient pu voir les femmes que nous avons opérés plusieurs fois parce que les blessures étaient telles que, il fallait plusieurs qu’elles restent pendant longtemps pour leurs opérations », a renchérit le prix Nobel de la paix 2018
Mariam Kalokola