Plusieurs personnes malades guérissent ou décèdent au Sud-Kivu sans que les soignants sachent exactement la maladie dont souffrait leur patient.
Ceci, fait suite au manque des laboratoires valablement équipés dans les hôpitaux aussi bien en ville qu’en milieu rural. La province du Sud-Kivu en ce qui la concerne, ne possède aucun laboratoire de santé publique alors que, le laboratoire de santé publique gère les épidémies dans une entité quelconque.
Le chef de travaux, Mitima Kashosi Théophile, Président du Conseil National des Biologistes Médicaux et Techniciens de Laboratoire au Sud-Kivu (CNBM-SK) demande aux autorités à tous les niveaux de s’impliquer afin que la province puisse se doter du laboratoire de santé publique.
Il l’a fait savoir au cours de la Journée Internationale de la Biologie Médicale (JIBM), célébrée au Sud-Kivu ce samedi 6 mai et célébrée au monde le 15 avril de chaque année.
Célébrée sous le thème national : « Rôle du laboratoire dans la gestion des épidémies », cet enseignant d’université et Président Provincial du CNBM au Sud-Kivu, CT. MitimaKashosi Théophile, a profité de cette occasion pour demander aux autorités ayant la santé dans leurs attributions de reconnaitre le rôle capital du Laboratoire et le travail des laborantins à leur juste valeur.
« Aux autorités, nous demandons de nous accompagner, de reconnaitre la place du laboratoire dans la pyramide des soins.
Sans laboratoire, l’hôpital est comme un bateau sans boussole. Les soignants, sans l’avis du Laboratoire pour la majorité des maladies, ne saura pas ce qu’il soigneréellement. Un malade peut guérir ou mourir sans savoir de quoi soufrait-il, parce que le laboratoire fait défaut », martèle ce spécialiste de laboratoire et enseignant d’université.
Et d’ajouter
« Le Sud-Kivu, notre chère province n’a aucun laboratoire de santé publique, alors que ce dernier joue un rôle moteur dans la gestion, l’investigation et la surveillance des épidémies. Par ce manque, les échantillons sont expédiés à Kinshasa, parfois à Goma dans des conditions de transport non maitrisées au risque d’affecter la qualité de l’échantillon et là il faut attendre les résultats si tôt après 2 semaines. Cette situationrend compliqué la prise en charge des épidémies en province du Sud-Kivu. Le cas de la Covid-19 en est une bonne illustration. Dieu merci, nous avons appris en cette célébration de la bouche des autorités politico-sanitaires présentes à la cérémonie que le projet RESOLAB d’Expertise France va mettre sur pied un laboratoire de santé publique au Sud-Kivu. Comme expert en cette matière, nous aurions souhaité que ce laboratoire en projet soit un Laboratoire de Santé publique du type One Health càd qui prend en compte la santé humaine, animale et environnementale pour nous permettre désormais d’être autonome en termes de gestion des épidémies », poursuit-il.
Il est à noter qu’au Sud-Kivu, la journée internationale de la biologie médicale, s’est célébrée dans le Hall de l’institut français de Bukavu. Au cours de la commémoration de ladite journée, le CT Mitima Kashosi Théophile, est passée comme le nouveau président du Conseil National des Biologistes Médicaux et Techniciens de Laboratoire au Sud-Kivu. C’était au terme des élections, où il a eu la majorité absolue
Claude Musengero