Bienvenu Namebigaba Karhakubwa parle de sa vision et sa motivation pour un Congo où règnent la paix et le développement axée sur cinq pivots à soutenir une fois élu Sénateur. Ce qui a motivé son engagement à se présenter aux sénatoriales pour soutenir les lois, initiatives, reformes, actions et faire un plaidoyer y afférents. Il fait du combat pour le renouvellement et le rajeunissement, non seulement de la classe politique, mais aussi dans toutes les institutions publiques un cheval de bataille pour l’émergence du pays. Il parle de cinq pivots qui vont guider ses actions de plaidoyer, à savoir : (1) le renouvellement et le rajeunissement, pièce maitrise pour le changement attendu par les Congolais (2) la révolution du mental congolais et le combat contre les antivaleurs, (3) l’accès de la population aux services sociaux de base, (4) l’encadrement rationnel de la jeunesse et (5) la réconciliation nationale et solidarité régionale qui passe par une coopération saine.
En ce qui concerne l’encadrement rationnel de la jeunesse congolaise comme l’un de ses cinq pivots, « Nous travaillerons pour soutenir des reformes grandes et courageuses visant l’encadrement efficace et efficient de notre jeunesse aussi bien estudiantine que désœuvrée. Cette jeunesse très dynamique et engagée pour le changement, mais malheureusement abandonnée à elle-même ».
Karhakubwa travaillera pour que tous les jeunes passent par un service civico-militaire pour forger leur caractère citoyen et avance les raisons.
« Nous l’affirmons qu’élu sénateur, nous soutiendrons que tous les jeunes étudiants passent par un programme civico-militaire pragmatique avant d’entamer les études universitaires. Mais pourquoi ?
-Parce que notre pays a vocation de devenir une puissance africaine et pourquoi pas mondiale ; toutes les puissances sont passées par cette voie et même aujourd’hui certains pays de vieille démocratie conservent encore cette noble tradition ;
-Pour forger le caractère de notre jeunesse à une discipline constructive, au refus du gain facile et briser tout complexe ;
-Pour renforcer le caractère citoyen, inculquer les valeurs civiques et l’amour de la patrie dans la jeunesse ;
-Etant donné le contextuel du pays, pour servir de stratégie de mettre fin aux groupes armés qui font la loi dans certains coins du pays car, enfin, chacun aura une juste considération de l’autre pour un équilibre qui assurera certes la paix ;
-Pour servir d’une puissance dissuasive qui permettra que le pays ne soit plus la rusée de toute aventure armée ;
– Pour contribuer à détruire le mythe qui tourne autour du militaire et qui fait que quelques fois, dans notre société, il soit mal vu, pour une bonne cohabitation civilo-militaire, gage d’une paix sociale », affirment le chercheur Karhakubwa.
Sans prétendre mettre en cause la responsabilité des chefs des services, le candidat sénateur tient à travailler pour rapprocher les Chefs militaires de leurs subalternes en vue d’une collaboration harmonieuse.
« En effet, au cours de l’année passée 2018, j’ai visité plusieurs de provinces de notre pays et particulièrement tous les territoires de la province du Sud-Kivu, dans les conférences et ateliers que nous organisions dans le cadre de la campagne nationale que avons initiée et coordonnée Cap vers les élections pour le renouvellement et le rajeunissement de la classe politique, nous invitions les autorités politico-administratives –l’Administrateur de territoire, le commandant de la Police et celui de l’armée etc. ; nous constations que le commandant militaire se comportait en chef de tous devant qui même l’administrateur avait tendance à révérer. Il s’agit là donc de cet exemple de mythe que notre jeunesse intellectuelle doit bannir pour bien exercer les charges qui l’attendent demain, dans les limites légales, sans complexe aucun », argumente-t-il.
Si les jeunes étudiants subiront un programme civico-militaire pour les trois premiers mois du début de cours en première année de graduat à l’Université consacré à l’éducation aux valeurs civique et de cohésion et à la formation militaire de base contextualisée, les jeunes désœuvrés eux se rendront dans des centres appropriés pendant trois ans.
« Les jeunes désœuvrés eux, dont les enfants appelés de la rue, avec des militaires non en campagne militaire passeront par le service national restructuré pour la professionnalisation, l’éducation aux valeurs civiques doublée de la formation paramilitaire, participer à la production agricole et industrielle et se préparer à s’auto-prendre en charge socio économiquement à leur sortie du Centre », à en croire Karhakubwa qui promet en outre se battre contre la « marchandisation » de l’enseignement qui rend l’éducation discriminatoire qui donc désert la jeunesse et promouvoir l’entreprenariat des jeunes.
L’autre pivot qui a intéressé la rédaction de notre journal dans la vison et motivation de Karhakubwa, c’est celui de soutenir et faire un plaidoyer pour l’accès aux services sociaux de base –éducation, santé, logement et alimentation- en mettant notamment une priorité sur les infrastructures routières durables comme l’une des stratégies.
« Nous soutiendrons et ferons un vibrant plaidoyer pour l’investissement dans les infrastructures routières durables qui résoudrait à plus de 70% les questions de paix et de développement dans notre chère province. A cet effet, quatre axes seraient prioritaires : Bukavu- Shabunda, Bukavu-Fizi, Bukavu-Mwenga, Bukavu-Hombo-Bunyakiri.
Les travaux dans ces quatre axes relèvent de la compétence et intérêts nationaux de façon qu’il faille un plaidoyer à la taille pour y arriver. Avec ces infrastructures tous les territoires se retrouveront, Bukavu chef-lieu sera relié à nos trois nouvelles villes. Il sera ravitaillé des produits agricoles venant de l’intérieur et les territoires seront ravitailler facilement des produits manufacturés. Les paysans se remettront au travail car encouragés de ce qu’ils peuvent dégager leurs produits, toute sécurité et facilité. Et ce sera une voie sure empruntée pour la paix et le développement de toute la province », rassure-t-il.
Cet investissement dans les principaux axes routiers de la province est aussi une stratégie efficace pour éradiquer les groupes armés en vue du règne de la paix.
« En conséquence, ceux qui se livraient aux groupes armés comme business de survie trouveront en face d’eux de vraies opportunités de travail …Ces travaux de ces axes routiers permettront notamment de chasser le chômage, de promouvoir l’entreprenariat privé, de contribuer à l’éradication des groupes armés et des coupeurs de route à cause d’une forte fréquentation, la valorisation des milieux ruraux et donc favorisera l’exode urbain. Le comportement de certains de ces jeunes désœuvrés qui s’abandonnent aux groupes armés pour des actes inciviques et meurtriers peut changer avec une telle politique conduisant à la satisfaction de leurs besoins vitaux. Avec ces actions de développement routier et donc de lutte contre le chômage et étant donné le changement du leadership à la tête du pays, plusieurs groupes armés s’effaceront d’eux-mêmes car ayant été pour la plupart une création des hommes politiques, à considérer nos recherches », martèle le surnommé Homme du rajeunissement et renouvellement, d’un air en tout cas rassurant.
Sur ce point, le chercheur Karhakubwa affirme s’appuyer sur la théorie du psychologue américain Abraham Maslow, spécialiste du comportement, qui a montré que la satisfaction de nos besoins fondamentaux motive l’essentiel de nos actes et de nos comportements.
« Nous soutiendrons la mise en place des politiques de promotion de l’entreprenariat des jeunes pour leur auto-prise en charge », renchérit-il.
En ce qui concerne le pivot de la réconciliation nationale et solidarité régionale, Karhakubwa note qu’il appuiera les initiatives visant une véritable réconciliation nationale qui s’appuie sur la vérité, la justice, le pardon et la réparation.
« Le Congolais a besoin de se réconcilier véritablement avec lui-même et avec l’autre auprès comme au loin, pour librement s’engager sur la voie de la paix et du développement durables », affirme-t-il.
Etant donné que notre province partage ses frontières avec quatre pays (Rwanda, Burundi, Tanzanie et aussi la Zambie), il prône une politique de solidarité.
« …il faudra courageusement une politique de solidarité régionale qui passent par une coopération saine et bénéfique de part et d’autre afin de vivre dans la quiétude avec tous nos voisins pour la stabilité de la région. Ainsi, les projets intégrateurs seront encouragés et soutenus par nous. Nous œuvrerons, dans le cadre de la diplomatie parlementaire, à trouver des canaux de mise en relation culturelles, sportives, scientifiques et économiques entre les jeunes filles et garçons de notre province et de notre pays et les pays voisins afin de garantir un dialogue permanent entre nos peuples sur les défis de la Région dont celui de notre coexistence pacifique », révèle Karhakubwa.
Candidat indépendant N° 30 aux élections sénatoriales en province du Sud-Kivu, Bienvenu Karhakubwa est un Congolais de 48 ans, marié à Mme Angel Lomango Oyi et père de sept enfants.
Chercheur en Paix et Développement, il est diplômé de l’Institut Supérieur Pédagogique – ISP Bukavu en Français et linguistique africaine mais aussi de l’Université Evangélique en Afrique (UEA) en Paix et développement où il a évolué comme enseignant et superviseur d’étudiants.
Acteur de la société civile et Président du Centre Africain de Paix et Gouvernance (CAPG), il est également bénéficiaire de plusieurs autres formations et séminaires en Paix et développement dans des centres spécialisés au pays et en dehors de la RDCongo.
La Rédaction.