La silhouette imposante des avions de Congo Airways ne fendront plus le ciel de la République Démocratique du Congo (RDC) dès le 11 septembre.
La compagnie aérienne nationale a annoncé samedi la suspension temporaire de ses activités, une nouvelle qui a provoqué une onde de choc dans le pays.
Cette suspension, décrite comme une mesure de sécurité conformément aux normes de l’IATA, s’inscrirait dans le cadre d’une réorganisation profonde de la compagnie. Malgré les efforts du Président de la République, Félix TSHISEKEDI, qui avait instruit lors de la 111ème réunion du Conseil des Ministres le déblocage de fonds d’urgence pour soutenir Congo Airways, l’avenir semble sombre pour ce fleuron de l’aviation congolaise.
La RDC connaît une croissance exponentielle de la demande sur ses lignes domestiques, mais l’offre, elle, se fait de plus en plus rare. L’inexploitation des lignes internationales coûte cher à la nation, permettant aux compagnies étrangères de tirer profit de la situation.
Le Chef de l’État avait alors rappelé la stratégie du gouvernement spécifiquement axée sur la relance de Congo Airways. Malheureusement, la réalité s’est avérée plus ardue que prévue. Plusieurs partenariats prometteurs, comme celui signé avec Kenya Airways en 2021 pour la localisation de deux avions Embraer E190, n’ont pas été renouvelés, entravant davantage les capacités d’action de Congo Airways.
Les déboires de la compagnie se traduisent également dans sa gestion. Une transaction controversée avec le constructeur brésilien Embraer, qui s’élevait à 133,2 millions de dollars pour l’achat de quatre avions neufs, avait suscité de vives inquiétudes. Beaucoup considèrent cette entente comme mal gérée et préjudiciable pour la RDC.
La solution de relance pourrait résider dans une deuxième société nationale : Air Congo. En coopération avec Ethiopian Airlines, ce projet promettait de suivre le modèle réussi d’Asky. Cependant, la date du début de ses opérations reste, pour l’instant, un mystère.
En attendant, la République Démocratique du Congo vit une période incertaine. Les avions de Congo Airways restent cloués au sol.