Le musée national de Bukavu dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo, contribue à l’éveil de la conscience patriotique, a fait savoir le directeur provincial de ce service public, Amos Kalegamire Bazamuka, dans un entretien vendredi 19 Mai 2023 avec kivuavenir.com

S’agissant de la journée mondiale du Musée célébrée le 18 mai de chaque année, celui-ci renseigne que le Musée National de Bukavu occupe une place de choix en ce qui concerne la cohabitation pacifique et le vivre ensemble de toutes les communautés gage du développement du Sud-Kivu.

D’après le Directeur du Musée National de Bukavu,celui-ci a été ouvert depuis plus de trois ans à Bukavu, provisoirement dans le Bâtiment de l’Athénée d’Ibanda,sur demande du Gouvernement Provincial, il a un Directeur que je suis et 13 Agents payés  mensuellement par l’Etat Congolais depuis son ouverture jusqu’à ce jour, il a une partie de la collection d’œuvres d’Arts ethnographiques stockées sur place, mais non exposées faute des moyens pour l’aménagement de la salle d’exposition et son installation effective. Un projet de construction de son quartier Général est en cours dans la concession de l’INERA MULUNGU sur la Route Nationale Numéro 02 où nous avons acquis 4hectares à travers le Gouvernement Provincial qui a sollicité pour nous ce terrain pour l’intérêt de la cause. A notre niveau, nous n’attendons que le début des constructions par le bailleur des fonds.

“Concernant le Thème retenue pour cette année ” Dirabilité et bien-être” instituant cette journée, l’Organisation Internationale des Musées l’ICOM, voudrais que les infrastructures Muséales soient adéquates pour la bonne conservation des Patrimoines Culturels afin d’assurer la paix, la cohésion sociale, les règlements pacifiques de nos différents entre les communautés, qui constitue le gage du bien-être intégral. Désormais l’on ne doit pas parler de l’histoire d’un individu, mais l’on doit parler de l’histoire de tout un peuple, de ce fait naîtra le bien être. C’est d’ailleurs l’une des missions la plus sacro-sainte d’un Musée”a-t-il déclaré.

Amos Kalegamire recommande cequi suit:

•  Aux Gouvernement de la République Démocratique du Congo, d’activer l’installation effective du Musée National de Bukavu et dans d’autres Province en mettant les moyens conséquents pour l’aménagement de la Salle d’exposition, les autres Bureaux des Agents pour mettre à la disposition de la population Sud-Kivutienne un cadre d’échange Culturel et lieu de rencontre avec nos ancêtres.Aux partenaires Techniques et financiers, d’accompagner le Musée National de Bukavu  à  atteindre ses objectifs entant qu’église au milieu du Village. De tourner vers le Musée pour restaurer la paix longtemps recherchée à travers d’autres secteurs car, ceux-ci ont montrés leurs limites.
  A la population Sud-Kivutienne, de s’approprier le Musée National de Bukavu qui est le socle du Développement et la lutte contre les  conflits ainsi que le déchirement des communautés.

A cette occasion le numéro un de musée National de Bukavu a fustigé le comportement des personnes mal intentionnées qui s’adonnent à la destruction de certains sites historiques dont des monuments, des sites archéologiques, linguistiques et autres pour diverses raisons.

Et de poursuivre : “Un site historique ne peut être détruit car il en va de l’histoire du pays et de son peuple qu’elle soit douloureuse ou non “.

Il sied de signaler que Chaque année depuis 1977 se célèbre une journée internationale des musées, avec un thème particulier chaque année.

Cette journée est l’occasion pour les professionnels des musées d’aller à la rencontre du grand public et de le sensibiliser aux défis auxquels les musées doivent faire face pour être des institutions au service de la société et de son développement.
Cette journée internationale se déroule tous les ans, en principe le 18 mai, et porte haut sa devise : “Les musées, moyen important d’échanges culturels, d’enrichissement des cultures, du développement de la compréhension mutuelle, de la coopération et de la paix entre les peuples”.

Jeremie Baraka