Jean-Michel Dumont, officier des affaires politiques de la MONUSCO affirme que la RDC n’est plus concernée par un quelconque embargo sur les armes.
Dans la résolution 2641, le conseil de sécurité a reconduit le régime de notification d’armes en République Démocratique du Congo qui n’est pas à confondre avec un embargo sur les armes, a-t-il expliqué sur la radio onusienne.
Jean-Michel Dumont explique la raison principale de ce genre des mesures par le fait que « certain nombre d’armes se retrouvent entre les mains des groupes armés. C’est une des raisons de la persistance des conflits qu’on constate notamment à l’Est de la RDC depuis tant d’années. Ce que le Conseil de sécurité souhaite, c’est qu’on en finisse et qu’on puisse empêcher toute fourniture d’armes à ces groupes ».
Ce régime de notification d’armes en RDC a été reconduit jusqu’au 1er juillet 2023.
CONTEXTE DE L’EMBARGO
28 juillet 2003. Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte à sa 4797e séance, la résolution 1493 sur l’embargo des armes en RDC. Décision prise une année après la signature, à Sun City en Afrique du Sud, de l’Accord global et inclusif.
Pendant cette période, la RDC fait face aux tensions armées. Les milices et groupes armés locaux et étrangers opérant dans l’Est du pays sont les principales cibles de cette résolution.
Toutefois, le Conseil de sécurité avait décidé que tous les Etats membres, y compris la RDC elle-même, prennent des mesures nécessaires pour « empêcher » la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects, d’armes et tout matériel connexe aux milices et groupes armés congolais et étrangers.
Une année après, soit en 2004, le Conseil de sécurité de l’ONU, par sa résolution 1533 enjoint au gouvernement congolais à une « obligation d’une notification préalable au Comité des sanctions pour toute fourniture, vente ou transfert d’armes et autres matériels militaires en faveur des forces de sécurité congolaises. »
Arielle Bwinja