Le grand pays comme la République démocratique du Congo (RDC) est aux prises avec un défi de taille : lutter contre la corruption dans le secteur de la justice, un fléau dont les conséquences désastreuses entravent le développement du pays. Alors que la justice devrait être le pilier d’un État de droit florissant, la réalité est tout autre, minée par des pratiques corruptrices qui entravent son bon fonctionnement.
Une étude récente, menée par l’ONG RCN justice et démocratie et l’expertise internationale d’Inanga, s’est penchée sur ces pratiques de corruption. Cette initiative a été réalisée dans le cadre du deuxième Programme d’Appui à la Réforme de la Justice (PARJ2), visant à cerner les origines et les mécanismes de la corruption au sein du système judiciaire congolais.
Selon les conclusions de cette étude, la corruption a de profondes répercussions sur la République Démocratique du Congo, allant au-delà du simple sous-développement. Elle est un moteur de la pauvreté, du conflit et de l’instabilité. Pour Fairlie Chappuis, experte internationale et responsable d’Inanga, la corruption « a rendu la justice incapable de remplir sa fonction essentielle qui est de rendre des jugements politiquement indépendants et conformes à la loi. »
Mais que sous-tend réellement la corruption dans le secteur de la justice dans le pays de Lumumba ? Sont tous les acteurs de ce secteur touchés par ce fléau ? Quelles sont les mesures nécessaires pour enrayer ces pratiques et rétablir l’intégrité dans le système judiciaire ?
Pour répondre à ces questions cruciales, nos confrères de l’Actualité.cd donnent la parole à Maître Marcel Wetsh’okonda, un avocat du barreau de Kinshasa qui a joué un rôle clé dans l’étude. D’après notre source Maître Wetsh’okonda dans ce numéro,explore les mécanismes sous-jacents de la corruption dans le secteur de la justice en RDC, déconstruit certains stéréotypes et mythes, et offre une perspective éclairante sur les défis qui attendent le gouvernement dans la lutte contre la corruption.
Une des avancées notables de cette étude est l’intégration de l’approche socio-anthropologique pour mieux comprendre les rouages complexes de la corruption dans le secteur de la justice en RDC. En examinant les facteurs sociaux et culturels qui alimentent ce fléau, les experts espèrent mettre en place des mécanismes de lutte plus efficaces.
Notre source a mis en lumière les efforts déployés pour restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire congolais et contribuer à l’édification d’une société plus juste et équitable.
Arielle Bwinja