Propos des mouvements citoyens et structures de la société civile du Sud-Kivu, lors d’un sit-in organisé ce jeudi 29 septembre 2022, à la place de l’indépendance pour réclamer la libération de la cité de Bunagana, au Nord-Kivu, qui se trouve sous l’occupation des rebelles du M23
Cette action citoyenne organisée par la société civile force-vive et les mouvements citoyens avait des objectifs qui sont, la libération de cette cité, demandé au gouvernement congolais de cesser avec des discours sans résultats sur terrain en lançant des actions concrètes pour voir les rebelles se retirer de cette partie du Nord-Kivu, demander à la communauté internationale de ne pas profiter du leadership en RDC pour se moquer des congolais
Avec des bougies allumées et le drapeau de la RDC au milieu en même le sol au monument de la place de l’indépendance, les manifestants, dans leurs mains, on pouvait voir des affiches portants des écrits dans lesquels on pouvait lire,
« Stop aux agressions Rwandaises, trop c’est trop. C’est à l’Etat congolais de protéger l’intégralité du territoire national. Bunagana doit être vite libéré. Le gouvernement de la RDC doit s’assumer trop c’est trop. La communauté internationale doit cesser avec son hypocrisie et sa partialité contre la RDC. Nous voulons la paix à l’Est de la RDC »
Le président du mouvement citoyen Observatoire d’actions parlementaires et gouvernemental OBAPEG/RDC, Amos Bisimwa, se référant aux propos du secrétaire des Nations-Unies, Antonio Guteresse lors de la 77é sommet de l’ONU, qui pour cet militant, c’est un discours qui se moque des congolais du fait que, selon lui, il est inacceptable de comprendre que le patron de l’ONU peut déclarer que les rebelles possèdent des munitions lourdes que celles de la MONUSCO
« Voilà pourquoi avec cette humiliation nous voulons éveiller le peuple congolais à comprendre que trop c’est trop et que c’est nous-mêmes qui devons militer pour que finalement notre pays soit respecté, le peuple congolais vive dignement » précise Amos Bisimwa
De ce fait, il demande le retrait sans condition de cette mission onusienne en RDC qui, d’après lui, a montré ses limites.
De son côté, le vice-président de la nouvelle dynamique de la société civile urbaine de Bukavu, Josué Murhula, cela fait déjà trois mois et plus de Bunagana est entre les mains des rebelles en complicité avec certains pays voisins, chose qui, serait inacceptable.
Pour lui, la mauvaise volonté du gouvernement fait à ce que, cette cité reste sous l’occupation de ces hors la loi. Cela s’explique par le fait, explique cet acteur de la société civile, le gouvernement ne devrait pas négocier avec ce mouvement.
« Si le gouvernement prenait la conscience, pour libérer Bunagana, c’est tic-tac, il n’y a pas à négocier avec le M23. C’est juste un mouvement. Il n’y a que la conscience de notre gouvernement qui manque pour que Bunagana soit libéré », regrette Josué Murhula
Il faut rappeler que le mardi passé, la société civile urbaine de Bukavu en collaboration avec d’autres structure de la société civile avait déclaré une ville-morte pour demander la libération de Bunagnana qui est sous l’emprise des rebelles.
Claude Musengero