Près d’une année depuis la mise en œuvre du projet P4P des agences onusiennes FAO, PAM et UNICEF dans le groupement de Buzi en territoire de Kalehe dans la province du Sud-Kivu, la société civile redoute un échec de l’impact au sein de la communauté. Dans une lettre d’indignation adressée aux Chefs des bureaux du PAM et de FAO à Bukavu, mardi 19 février 2019, la coordination de la société civile de Buzi appelle à revoir le mode d’exécution dudit Projet pour espérer un changement.
Dans cette correspondance consultée par la rédaction de Kivuavenir.com, la société civile fait mention de multiples défis tels :
- Distribution des semences hors saison (retard),
- Manque de suivi par le FAO,
- Non-respect des clauses d’intégrer quelques organisations locales dans la mise en œuvre du projet pour assurer sa pérennisation,
- Perte d’une somme de 320$ alloués pour la location de champ de multiplication des semences par OP sélectionnée,
- Non payement des fonds à chaque OP sélectionnée d’une valeur de 34$ mensuellement tel que prévu par le projet,
- Les semences produites par les OP n’ont pas été achetée par le FAO,
- Alors qu’il était convenu entre la population et le PAM de réhabiliter 3 axes routiers notamment Minova-Kasunyu, Minova-Mulala, Minova-Bwisha ainsi que la construction à Minova d’un abattoir, d’un entrepôt et des unités de transformations selon le choix des OP, « malheureusement le PAM est venu dans l’alphabétisation qui n’est pas un besoin et n’était pas choisie par les bénéficiaires et sans aucune communication avec les OP ; ce qui a remonté la tension de la population et bénéficiaires du Projet».
Bien d’autres défis sont soulignés dans ladite correspondance.
La société civile appelle les chefs des bureaux de ces agences onusiennes de se rendre sur place et éclairer la population avant de reprendre toute activité du Projet P4P.
Elie Bigaba