La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a noté, vendredi 30 septembre, 5 millions et demi de déplacés internes à la suite des violences survenues depuis janvier dernier en RDC.
Elle a livré ces statistiques dans son adresse devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, à New-York (Etats-Unis d’Amérique) :
« Un indicateur clair de la détérioration de la situation est l’augmentation des déplacements internes depuis janvier 2022, qui a porté le nombre total de personnes déplacées à 5 millions et demi, soit le plus grand nombre de cas en Afrique ».
Bintou Keita a déploré la montée des violences dans l’Est de la RDC malgré les initiatives régionales destinées à rétablir la paix.
Ce qui a aggravé la situation humanitaire dans les régions concernées.
La plupart de ces abus sont perpétrés par la CODECO, les ADF et le M23, en Ituri et au Nord-Kivu, tandis que les groupes Maï-Maï et d’autres milices ont intensifié leurs attaques contre les civils au Sud-Kivu.
Ce climat d’insécurité contribue aux violations des droits de l’homme et « amplifié une situation humanitaire déjà désastreuse », a poursuivi la cheffe de la MONUSCO.
Elle a estimé à 27 millions le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire et une protection.
Et pour favoriser la montée en puissance des FARDC, Bintou Keita a relevé le caractère stratégique du projet de loi de programmation militaire 2022-2025, estimé à 1 milliard USD.
A la tribune du Conseil de sécurité, la cheffe de la MONUSCO a tout de même noté des avancées significatives dans la gouvernance du pays et dans les préparatifs des élections générales de décembre 2023.
Arielle Bwinja